Des actes décevants et des réflexions interpellantes ! La vie politique au Togo commence à se fragiliser petit à petit, marquée par une inconscience notoire de l’opposition sans laquelle la politique n’a pas sa raison d’être. Ce dimanche 30 juin 2024, à Akassime, l’opposition togolaise a démontré un manque de responsabilité et de maturité vis-à-vis des visions politiques togolaises lors d’une manifestation.
Cette démonstration immature de l’opposition, qui s’inspire maladroitement de l’esprit dictatorial de Thomas Sankara, fond les esprits qui, loin de saluer le faible élan et le trop grand zèle de l’opposition, attriste et écœure la population. Cette manifestation, qui s’inscrivait dans le cadre d’une contestation, a sombré dans un désordre politique. L’opposition togolaise, sans scrupules et sens de leadership, s’auto-proclame “ennemi de la République” et ce, publiquement. Cette affirmation émane d’une irresponsabilité et d’un sérieux manque de patriotisme qui crée une fissure au sein de la vie politique togolaise, laquelle pourrait être irréversible.
Cette irresponsabilité s’aggrave avec, pour paroxysme, la mobilisation irréfléchie de mineurs par l’opposition dans une manifestation politique de cette envergure. En effet, l’implication des jeunes âmes innocentes et naïves dans la cause politique révèle une démarche qui suscite une profonde indignation et fait également l’objet d’une manipulation excessive de la part de l’opposition. On ne devrait en aucun cas impliquer les mineurs dans la politique à cause des grands risques auxquels ils pourraient être exposés. De plus en plus, il est fréquent de constater des manifestations politiques qui tournent au vinaigre et sombrent dans des tapages, de la brutalité et même des échanges de coups et de balles. Cette atmosphère, dans laquelle pourraient sombrer les manifestations politiques, ne devrait pas être le cadre adéquat pour les mineurs. Mais l’opposition togolaise, ne mesurant pas la gravité de cet acte, se croit bien faire avec la complicité dangereuse de certains médias internationaux.
Cette déviance de l’opposition togolaise laisse à désirer et interpelle les consciences. Comment un parti important de toute une vie politique pourrait-il sombrer aussi lamentablement ? Une lutte pour une constitution juste et correcte est certes nécessaire, mais elle doit se faire selon l’éthique sociale et selon la justice.
Il urge que les organisations internationales en charge de la défense des droits humains et les instances les mieux placées puissent prendre leurs responsabilités et sanctionner avec la dernière rigueur ce comportement malsain qui met en péril l’image politique de tout un pays.
Franck S. DANTON