Sous une façade de renouvellement de la politique française en Afrique, un rouleau compresseur impérialiste s’est mis en marche pour ébranler le pouvoir de Lomé. Tandis que la chargée aux affaires africaines de l’Élysée a débarqué à Lomé sans tambour ni trompette, sans annonce officielle ni respect du protocole diplomatique, pour rencontrer en catimini certains acteurs clés de la scène politique et médiatique togolaise, la discrétion a été de courte durée.
Lomé a pris des positions sur la question du Sahel qui ont non seulement surpris mais aussi profondément irrité Paris, diminuant le prestige du clan français traditionnellement influent. La réaction ne s’est pas fait attendre : la tête de Faure Gnassingbé est désormais mise à prix par ceux qui œuvrent contre l’AES, déterminés à le faire tomber pour faciliter un nouvel essor néocolonial de la France en Afrique.
Cependant, ils ont sous-estimé la prévoyance de Lomé. Le jeune doyen togolais, anticipant les manœuvres, a sécurisé une place au sein du Commonwealth, une institution peu encline à voir un de ses membres fléchir sous la pression extérieure.
Alors que la BBC, à travers son correspondant, semble critiquer Lomé, les véritables intentions derrière cette façade médiatique sont toutes autres. Avec la chute prochaine de FMM (RFI, France24), une opportunité se dessine pour le déploiement ambitieux de BBC Français dans l’Ouest africain.
Nos vaillants défenseurs de la souveraineté sont bien informés et ne laisseront pas un complot impérialiste engloutir toute la sous-région. L’Afrique doit rester aux Africains, libres de choisir leur avenir sans ingérence ni violence.
Franck s DANTON