Le suicide, acte volontaire de mettre fin à ses jours, peut être accompli de diverses manières, telles que la prise de poison, l’usage d’une arme ou la pendaison. Récemment, le nombre alarmant de suicides par pendaison attire l’attention. Bien que considéré comme un choix personnel, cette pratique cache des motivations souvent méconnues.
Le suicide par pendaison, en particulier, est devenu une tendance inquiétante, touchant principalement les jeunes. Par exemple, le dimanche 21 avril dernier, un Chef d’Arrondissement s’est suicidé par pendaison dans la commune de Banikoara, et trois (03) autres cas ont été enregistrés en une semaine à Allada.
Bien que cette décision semble relever du libre arbitre, elle est souvent motivée par des facteurs spécifiques, tels que le manque d’information sur les services d’assistance disponibles, la perte d’emploi ou des difficultés financières, un sentiment d’isolement ou de manque de soutien social, des expériences de violence, de maltraitance ou de négligence, etc.
Selon Sheikh Ahdirou EKOULABI, médiateur islamique Borgou-Alibori, le suicide peut résulter d’une perte de confiance en soi, du chômage, de la pauvreté, de l’influence des réseaux sociaux, de la disparition du soutien social et religieux, ainsi que des déceptions amoureuses. Il évoque également des causes métaphysiques ou providentielles telles que la sorcellerie ou le destin. « Quand la vie devient insupportable, lorsque tous les efforts échouent, le suicide peut sembler une issue… Les forces obscures peuvent aussi pousser à cet acte », a-t-il partagé. Dans la même veine, Philippe AGOSSOU souligne l’impact des déceptions amoureuses.
Pour résoudre cette problématique, certaines attitudes sont préconisées. Pour Sheikh Ahdirou EKOULABI, l’optimisme est essentiel. « Il faut garder espoir en des jours meilleurs, quoi que soit la situation », a-t-il souligné. De son côté, Philippe AGOSSOU estime que le gouvernement a un rôle majeur à jouer. Il conseille également aux jeunes d’être fidèles et loyaux pour éviter les désillusions amoureuses, qui peuvent mener au suicide.
En ces temps de crise, notamment avec la hausse du coût de la vie, développer une résilience mentale est crucial pour éviter l’irréparable.
Abdel Sadeck YAROU (Stg)