Conrad GBAGUIDI, Président de l’Association pour de le développement de la commune de Savalou et élu au Conseil Economique et Social est l’un des béninois qui a pris une part active aux activités des Vodun Days à Ouidah. Au lendemain de cet événement, il tire déjà des leçons du déroulement et parle de la suite à donner à cette première édition des vodun days. Pour ce ministre à la Cour Royale de Savalou et fin amoureux de la culture, il n’est pas question de d’arrêter la dynamique lancée à Ouidah. Il entend œuvrer pour l’organisation des posts Vodun Days. L’argumentaire développé pour justifier sa logique est axé sur la nécessité selon lui de maintenir la ferveur de cette initiative jusqu’à la prochaine édition.
«Très vite j’ai vu que le Togo nous a devancé en organisant ses journées de Divinités Noires à partir de ce vendredi 12 janvier. Mais nous, nous allons faire les posts Vodun Days, nous allons y réfléchir. Vous savez l’histoire de l’esclavage c’est par Ouidah qu’ils s’en vont. C’est tout le long depuis Savalou, Abomey Savi et puis ils arrivent à Ouidah. Donc il y a un chemin historique, un chemin mémoriel qu’on peut imaginer, agrémenter, de connivence avec les différentes communes qui sont sur ce parcours pour arriver à compléter cet objectif national du gouvernement qui est de faire des vodun days quelque chose de subliminal pour notre pays, faire du Bénin le pays du Vodun. Du coup il faut accompagner Ouidah, il faut accompagner le gouvernement. Ça c’est vraiment un premier principe. L’autre aspect des choses, il faut travailler à faire venir le plus de gens de la diaspora. Il est vrai, nous avons eu des remontées d’information, dans certaines parties de la population, des gens qui ont évoqué le fait que les vodun days étaient des gogo days. Sur ce point, je dois dire qu’il y a eu beaucoup de manipulations. Moi j’ai vu des vidéos qui ont circulé, qui ont été des vidéos prétendues de manifestations à Ouidah mais qui n’étaient pas des vidéos de Ouidah, où on voyait quasiment le tour des fesses d’une dame, une Brésilienne qui dansait et on disait que ça se passait à Ouidah c’est pas vrai. Ce sont des images qui ont été authentifiées qui ne sont pas justes. Que la population ne se laisse pas manipuler, c’est vrai qu’effectivement, dans la caravane il y a eu des gens qui étaient habillés un peu légèrement. C’est la caravane, c’est comme ça c’est un carnaval. Au Brésil c’est comme ça ça se passe et ce n’est pas au point où certaines images aient pu servir de manipulation auprès des populations. C’était une parenthèse. Donc en faisant en sorte qu’il ait beaucoup de gens de la diaspora qui viennent et qui participent à cet événement là, ce serait aussi le trait d’union entre nos populations, nos frères qui sont là-bas et également ces étrangers qui viennent pour participer à nos activités, pour animer la fête. On a donc une responsabilité au niveau de la diaspora. C’est d’aller vendre , d’aller faire la promotion de cette culture là et d’en parler. Moi je le fais régulièrement mais il nous manque une chose, nous ne savons pas tous parler du Vodun. Nous ne savons pas tous ce que c’est. Du coup, on ne sait pas toujours expliquer que c’est pas le gris gris , ce n’est pas le fétiche. Il faudrait faire un travail de sensibilisation, de partage d’informations à notre niveau pour être de vrais ambassadeurs du Vodun à travers le monde.»
Propos recueillis par Franck A.