L’enseignement primaire constitue la pierre angulaire pour tout écolier aspirant à une carrière intellectuelle. C’est à ce stade qu’ils acquièrent les bases fondamentales ; une fondation solide est essentielle pour leur parcours scolaire jusqu’à l’université.
Ces dernières années, on a observé une amélioration du taux de réussite au Certificat d’Études Primaires (CEP). Cependant, il est crucial de se demander si les apprenants possèdent réellement le niveau requis.
Malheureusement, la réponse semble souvent négative. Nombreux sont ceux qui, bien qu’ayant obtenu leur CEP, rencontrent encore des difficultés à former une phrase correcte, sans parler de la grammaire. Lire et écrire posent également problème. Ces lacunes persistent au secondaire, compromettant ainsi leur développement intellectuel.
Les enseignants ont-ils leur part de responsabilité dans cette situation ? Ou bien est-ce l’approche par compétences qui ne stimule plus suffisamment les élèves à assimiler correctement les enseignements ?
Récemment, l’État béninois a interdit les châtiments corporels. Cette mesure pourrait-elle être une cause de la baisse de niveau ? Quoi qu’il en soit, certains estimaient que ces méthodes traditionnelles contribuaient à l’engagement des élèves et à leur apprentissage rigoureux. Depuis l’interdiction, même les parents refusent que leurs enfants soient punis, oubliant peut-être le proverbe selon lequel “le bâton de la correction éloigne la sottise de l’enfant”.
Il est également nécessaire de souligner que les enseignants d’autrefois exerçaient leur métier avec passion, animés par le désir de former des élèves capables de lire, écrire et s’exprimer correctement en français. Le Bénin fut autrefois le “quartier latin de l’Afrique”. Cette réputation est-elle encore justifiée de nos jours ?
Malheureusement, la réalité semble décevante. De nos jours, beaucoup se tournent vers l’enseignement par nécessité ou pour des raisons économiques, sans réelle passion pour transmettre le savoir.
Il est impératif que l’État revoie ses critères de recrutement dans l’enseignement primaire pour redorer le blason de l’éducation béninoise à l’échelle internationale.
Christian NEKITOPA (Stg)