Le code électoral béninois a été récemment modifié par la loi n° 2024-13 du 15 mars 2024. Depuis lors ledit code fait objet de moultes polémiques. La révision récente de ce texte législatif béninois, n’a point laissé les opinions en marge. Elle a plutôt suscité des débats qui laissent à désirer. Devrions-nous accepter les conséquences des lacunes reconnues par ces débats dans cette révision, ou devrions-nous reconsidérer les choses pour répondre aux attentes de l’opinion nationale ?
Dans sa conférence de presse du mardi 18 juin dernier, Jean Eude Mitokpè président D’OB26 soulignait les failles de cette révision qui pourraient compromettre les élections de 2026. De cette conférence de presse et de bien d’autres opinions comme celle de la conférence épiscopale du Bénin, il fallait comprendre que l’intérêt suprême de la population devrait primer en voulant porter une seule virgule à ce texte législatif. Réviser ne veut pas dire manipuler les textes qui semble voiler un intérêt personnel. La crise politique dont parlait Jean Eude Mitokpè pourrait se concrétiser si une partie est mise à l’écart.
Que doivent comprendre les imams ?
Une révision législative devrait viser le bien-être de tous et impliquer l’ensemble des parties prenantes afin de garantir la paix et la cohésion sociale, valeurs prônées par toutes les confessions religieuses. Il est trop facile de marteler dans un discours que l’on veuille soutenir une révision qui contient en son sein des fissures qu’on devrait corriger pour vraiment parler de paix et cohésion sociale. Il est essentiel de reconnaître et de corriger les failles d’une révision pour réellement promouvoir la paix et l’unité sociale. Personne ne devrait être laissé pour compte. Cette révision retrouverait son sens en s’inscrivant dans une perspective collective plutôt que de servir des intérêts personnels qui semblent voiler. Il est compréhensible que les catholiques aient plaidoyer pour d’éventuelles corrections pour éviter que les enjeux de 2026 ne se soldent par un échec et ne plongent le pays dans une crise politique sans précédent.
Les autorités religieuses sont là pour accompagner l’État béninois par la prière et, si besoin est, proposer des solutions pour la paix et l’unité sociale, et non pour s’immiscer dans la politique. Chacun devrait se concentrer sur sa mission spirituelle et laisser les politiques s’occuper de la politique. Que chacun retourne à son chapelet.
La Rédaction