Le port du casque vise à protéger les usagers contre les blessures à la tête en cas d’accident de circulation, tandis que la police républicaine est chargée de veiller à la sécurité de la population en toutes circonstances.
C’est dans cette optique que le gouvernement béninois a lancé, depuis le premier mars 2024, une opération de répression des infractions au code de la route. Cependant, il est regrettable de constater que sur le terrain, les actions menées sont en contradiction totale avec les objectifs initiaux. Plutôt que de garantir la sécurité des usagers, ces mesures semblent principalement bénéficier aux forces de l’ordre.
Des incidents déplorables tels que des coups, des gifles, des bastonnades, des injures et même des sévices corporels sont employés par les forces de sécurité pour ramener à l’ordre les motocyclistes en infraction. Malheureusement, ce tableau sombre semble perdurer, comme en témoignent les nombreux blessés lors des affrontements, comme celui survenu d’Azowlissè à Adjihoun le mercredi 03 avril 2024, ou les bastonnades infligées à un motocycliste à Natitingou le 11 avril 2024. Tragiquement, un homme a perdu la vie à Ekpè, dans la commune de Semè-Podji, à la suite d’un contrôle de la police républicaine pour non-port de casque. Ces agissements abusifs et inhumains démontrent clairement que la police, au lieu de jouer son rôle de protecteur, devient un oppresseur.
Bien que certains usagers enfreignent le code de la route, les forces de l’ordre devraient employer des méthodes plus efficaces pour les appréhender, sans recourir à la violence. Il est primordial de se rappeler qu’ils sont les protecteurs de la population, et non ses oppresseurs.
✍️ Yokobiri BIO TABA (STG)