La nature à généralement horreur de l’immobilisme puisque dans la dynamique de la vie, tout change et tout évolue ; dans ce contexte la politique d’attente et de maintien du statut quo ne paraît donc pas réaliste et opportun.
C’est donc à juste titre que j’ai salué en son temps l’annonce à grand renfort médiatique et avec une immense espérance que j’ai accueilli par le candidat Patrice TALON devenu président de la République du Bénin. Il s’en suivra de nombreuses contestations et récriminations comme pour dire que l’espèce humaine est hostile au changement et que des béninois avaient du mal à se départir de leur confort d’antan comme le soutenaient les initiateurs et défenseurs de la maison rupture.
Aussi, la 8em législature servira de tremplin pour passer en revue le code électoral et plus globalement le système partisan dont les tares congénitales crevaient pourtant l’œil et exigeaient un engagement politique radical. C’est dans cette dynamique que les lois crisogènes ont été votées sans la moindre contestation. Aujourd’hui, nous constatons sans ambages l’utilité au sein de l’hémicycle d’une opposition responsable qui non seulement critique mais fait des propositions alternatives concrètes. Je demeure convaincu que s’il y avait ne se reste que deux Députés de l’opposition au sein de la 8em législature, certains écueils auraient été évités grâce au regard critique car << il faut critiquer , il faut constamment tout remettre en cause ; cela permet de rester jeune et de progresser>> .
Pour preuve, il ne passe de trimestre sans qu’on ne trouve à redire sur les textes et les lois qui soit se contredisent ou soit paraissent amphigouriques ce qui donne raison à ceux qui pensent qu’on a voté dans la précipitation ou au pire des cas ces lois ont été mal élaborées au point où le président de l’Assemblée nationale a parlé récemment d’une refonte complète du code électoral. Tantôt on se voit obliger de repartir à l’Assemblée nationale pour faire voter une loi rectificative et ou complémentaire pour éviter un blocage ( cas de l’installation des maires dans les différentes communes en 2020) , tantôt les mêmes élus vont demander à la Cour constitutionnelle d’interpréter une loi ou carrément c’est un citoyen lambda qui constate qu’il y a mal donne quelque part. Pourtant notre pays regorge de grands juristes et constitutionnalistes expérimentés et de renoms qui pourraient apporter leur expertise sous le prisme apolitique mais plutôt scientifique et intellectuel. Sachons- le << Qui réforme souvent déforme>> et ce qui doit prévaloir dans nos réformes doit être l’intérêt général et non nos calculs et intérêts politiciens pour le bien de tous car nos personnes et égoïsmes passeront mais le pays restera, survivra, éternellement.
Richard OKE