Une initiative de Dedras Ong
Réunis à la salle des fêtes de la mairie de Parakou, les élus locaux ont été outillés sur la lutte contre l’exploitation des enfants. Une initiative de Dedras ong inscrite dans le cadre du projet Briser les chaînes du travail et de l’exploitation domestique des enfants au Bénin et au Burkina Faso. C’était le vendredi 29 septembre 2023 en présence du représentant du maire de la commune de Parakou, du directeur du projet, des acteurs de la chaîne de protection de l’enfant et du Directeur départemental du travail et de la fonction publique du Borgou.
Engager les élus locaux dans la sensibilisation contre le travail et l’exploitation domestiques des enfants. C’est l’objectif poursuivi par Dedras Ong en organisant cet atelier de sensibilisation.
Dans son intervention, le Directeur Projet/ Dedras Ong, Soulé ADAMOU, a fait une brève présentation du projet sous régional “briser les chaînes du travail et de l’exploitation domestique des enfants au Bénin et au Burkina” Faso. « Ce projet vise à renforcer la sensibilisation de toutes les parties prenantes contre ce phénomène et également accompagner la restauration de plusieurs enfants, environ 5000 enfants. Accompagner ces enfants à apprendre un métier, accompagner ces enfants à renouer avec les études, accompagner les ménages les plus vulnérables à développer des activités génératrices de revenus et également soutenir les jeunes qui souhaitent intervenir dans l’entrepreneuriat>>. A en croire, Soulé ADAMOU la finalité est de rendre beaucoup plus résilientes les communautés afin qu’elles gardent elles-même leurs enfants. C’était aussi l’occasion pour le Directeur Projet Dedras Ong, de remercier le gouvernement et la direction départementale du travail Borgou pour la mise en œuvre de la campagne tolérance zéro aux pires formes de travail des enfants.
Marie-Chantal Asavedo, cheffe service protection de l’enfant et représentante du Ddasm borgou a pour sa part confié qu’il y a assez d’enfants exploités économiquement dans les marchés à Parakou. Toutes ces pratiques constituent un frein pour l’épanouissement et développement des enfants. Elle a rappelé quelques réglementations et les conventions qui régissent le travail des enfants et rappelé aux élus leurs rôles et responsabilités en matière de protection des enfants.
“Nous devons œuvrer pour lutter contre toutes les violences qui vont freiner l’évolution, l’avenir de nos enfants dans nos communautés”, a-t-elle déclaré pour conclure son intervention.
Ensuite quelques statistiques et témoignages présentés par Ramanou Arouna, Directeur départemental Borgou du travail aux élus sur les conséquences du travail et l’exploitation des enfants, démontrent l’urgence de fédérer les efforts pour agir. Pour l’autorité, “l’activité de ce jour s’inscrit aussi dans le cadre de la campagne tolérance zéro aux pires formes du travail des enfants dans les secteurs à forte prévalence en cours au Bénin”. Pour Ramanou Arouna, les enfants ne doivent pas être des domestiques, ils doivent être envoyés à l’école et chaque parent doit veiller à les y maintenir. ”Des sanctions telles que des peines privatives de liberté et pécuniaires sont prévues par le législateur contre toute personne faisant subir aux enfants des travaux dangereux” avertit le Directeur du travail Borgou.
Tous unanimes sur le fait que l’enfant est un être cher à protéger et qui a des droits à respecter, les élus ont ainsi pris l’engagement de se joindre à Dedras Ong et aux acteurs de la chaîne de protection pour lutter effectivement contre le travail et l’exploitation domestique des enfants. L’engagement, c’est de ne plus garder le silence face aux cas d’exploitation économique des enfants. Bachirou Ibouraïma, Président des Chefs Quartiers de Parakou exhorte ces homologues à dénoncer. ” Nous allons collaborer main dans la main en dénonçant les auteurs de ces pratiques préjudiciables à l’avenir et au bien être des enfants”.
Impressions de quelques élus
Dossou Florent Konhko, représentant du Chef Quartier Ganou avoue que cette séance a été très instructive.
“J’ai retenu que nous élus, sommes appelés à dénoncer les cas de maltraitance. Plusieurs personnes ignorent que, 14 ans est l’âge requis pour qu’un enfant soit mis en apprentissage. Nous allons sensibiliser les patrons d’ateliers qui ne sont pas en phase avec ce que disent les textes”.
Moudachirou Abdou, Chef du quartier Orou Tokorou, connaît désormais les pires formes de travail des enfants. «Nous sommes très contents. Nous avons compris beaucoup de choses aujourd’hui. Nous en parlerons autour de nous afin que les personnes qui soumettent les enfants à des activités dangereuses puissent s’arrêter car des sanctions sont prévues par la loi.» Amina Salifou, Chef du quartier Tranza a également fait savoir qu’avec de telle séance de sensibilisation, l’exploitation des enfants peut-être éradiquée.
La signature du pacte d’engagement contre le travail et l’exploitation domestique des enfants au Bénin a mis un terme à la séance. Il faut noter que la même activité s’est déroulée également avec les élus de la commune de Tchaourou en présence du 1er Adjoint au maire IBRAHIM YAROU Sidic. Les élus se sont engagés aussi à mener des actions salvatrices et des sensibilisations afin de lutter contre le travail et l’exploitation domestique des enfants au Bénin.
Sadeck YAROU (Stg)