Dimanche 06 août dernier s’est tenue à la mosquée centrale du quartier Gorobanni de Parakou, une assise entre les éleveurs Peulh et les bouchers et commerçants du marché à bétail de tourou. Objectif, faire taire les querelles longtemps enregistrées au sein des acteurs du marché à bétail de Tourou. En effet, les bouviers et bouchers de ce lieu d’échanges commerciaux ont eu des prises de becs pour une affaire relevant de la hausse de prix des tickets. Cette situation a enfin connu un dénouement heureux grâce à Abdoulaye MAMA SAMBO et AMADOU Soumaïla respectivement Sécrétaire Général du marché à bétails et Président de l’association des commerçants de bétails du Bénin et Secrétaire Général APESS ( Association Professionnel des Éleveurs du Sahel et de la Savane.) en concertation avec les bouchers, des commerçants de bétails, des bouviers, éleveurs Peulh et bien d’autres autorités venues d’horizons divers. C’était à la faveur d’une séance d’échanges. À base de la situation qui prévalait et sur laquelle l’unanimité faisait défaut, faut-il le signaler, se trouvait l’augmentation du prix des tickets qui est passé de 1000F à 2000F Cfa.
À l’entame des échanges au cours de ladite séance, le secrétaire général APESS, Soumaïla AMADOU a à toutes fins utiles rappelé que le marché à bétails de Tourou n’est pas seulement pour Parakou mais plutôt un marché régional où s’effectuent des interactions entre plusieurs États africains. Avant de laisser la parole aux autres, il a ensuite proposé des mesures pour remédier les obstacles auxquels fait face ce marché à bétails. «Nous devrions être unis pour gérer ensemble ces conflits. », a-t-il lancé.
Dans son intervention, Abdoulaye Mama Sambo, Sécrétaire Général du marché à bétails et Président de l’association des commerçants de bétails du Bénin a quant à lui, mis un accent sur les raisons qui ont conduit à cette augmentation du prix du ticket. La construction des infrastructures adéquates, l’augmentation du prix de la redevance sont entre raisons évoquées par ce dernier. « Aujourd’hui, je le dis, depuis 18 ans, quand vous achetez une bête, l’acheteur donne au marché à bétails 1000F, le vendeur donne 1000F. Les 1000F que l’acheteur donne à la collectivité locale, c’est-à-dire que la mairie de Parakou et le comité de gestion récupèrent, c’est dedans que nous payons la redevance mensuelle. Alors depuis un moment, nous avons demandé à plusieurs projets de nous venir en aide pour la construction des infrastructures adéquates au niveau du marché à bétails de Tourou. C’est la première raison. La deuxième raison est que la redevance a été doublée. Donc, voilà pourquoi nous avons porté désormais cette redevance avec tous ces éleveurs que vous voyez en commun accord avec les commerçants de bétails béninois puis nous avons fixé cette redevance à 2000F CFA et non 4000F CFA contrairement à ce que j’entends sur les réseaux sociaux.», a clarifié Abdoulaye MAMA SAMBO.
À sa suite, Ousmane Yari, représentant des bouchers du marché à bétails de Tourou ne s’est pas montré indifférent à l’idée de l’augmentation du prix des taxes en raison de plusieurs besoins qui s’imposent. « Nous avons besoin des rues, nous avons besoin des écoles…», a-t-il dit pour ainsi exprimer l’adhésion des différents acteurs du marché à l’idée des responsables à divers niveaux. Au terme des échanges, il convient de noter que chacune des parties prenantes sont tombées d’accord sur la nécessité qu’il est de mobiliser des fonds pour le développement harmonieux des activités au marché à bétail de Tourou.
Abdel Sadeck YAROU( Stg).