Après les vidéos de l’agression des trois jeunes personnes transgenres à Cotonou, et plusieurs plaintes associations LGBTQIA+, une autre agression vient d’être répertorié cette fois-ci à Togoudo-Allègleta dans la commune d’Abomey-Calavi dans la longue liste de persécutions des personnes à orientation sexuelle non conforme à la société béninoise encore fortement attaché à ses traditions ancestrales.
Lynchés par plusieurs individus, sous des insultes homophobes, l’homme est suspecté de vivre en couple avec un autre homme, ce qui ne serait pas du goût de leurs voisins immédiat. Il aurait été dénoncé par un des membres de leurs familles.
Il s’agit de l’écrivain et entrepreneur culturel Yves Biaou, lauréat du prix écrivain humaniste du Bénin, et ancien capitaine de l’équipe nationale du Bénin. Ce dernier serait en déplacement quand son compagnon a été attaqué. L’homme en question la trentaine revenait de la célébration de la fête du 11 Mai, la date d’anniversaire de la mort de Bob Marley à l’université d’Abomey-Calavi, lorsqu’il a remarqué que des individus qui ne lui sont pas familier le suivaient en l’invectivant. Il a alors fait plusieurs détours pour les semer et embrouiller les pistes avant de rentrer.
A l’aube de ce petit matin du 12 mai 2023, il a été surpris par les assaillants qui ont brisé la porte d’entrée avant de l’encerclé, le violenté. Il a été grièvement blessé et n’a eu la vie sauve que grâce à certains passants qui les ont portées assistances. La maison a été saccagée, cependant, rien n’a été volé dans la maison. C’est la énième agression à cause de l’orientation sexuelle et autorités et le chef traditionnel et religieux s’il n’encourage pas le lynchage de la personne supposé différent ne s’y oppose pas clairement.
Le 26 décembre dernier à Biro, un arrondissement de la commune de Nikki, un chef religieux très à affirmer urbi et orbi qu’il faut éliminer les personnes LGBT et estime que c’est à cause d’eux qu’il y a toute sorte de maladie, le dérèglement climatique et que les récoltes ne sont pas abondant. Ces propos d’une extrême violence avaient été reportés et diffuser dans un prêche dans plusieurs langues locales sur les ondes des radios sans que les autorités ne réagissent.
Gauthier Amadou