Forte mobilisation ce mardi 10 janvier 2023 à la place des cheminots, à Ganon et au quartier Gah dans la ville de Parakou. Les différents sites retenus cette année pour accueillir les manifestations officielles de la fête des religions endogènes ont été pris d’assaut par les dignitaires et les adeptes de différentes confréries et congrégations. On retrouve notamment sur ces différentes places les adeptes des divinités Égoungoun, Oro, Zangbétô, guèlèdè…d’une part et de la divinité Kao appartenant à la culture typiquement Bariba d’autre part. Pour la circonstance, les responsables de couvents ont exposé au grand public les représentantations sculpturales des dieux qu’ils adorent.
L’une des principales cérémonies faite ce 10 janvier, c’est la libation qui consiste à tuer un animal à un fétiche ou une divinité et à répandre son sang sur ce dernier. Pendant cette cérémonie, les dignitaires des religions endogènes de Parakou ont prié pour le peuple béninois et ses dirigeants en l’occurrence le Chef de l’État Patrice Talon. Nicolas Tchobo, Secrétaire de l’association départementale des Cultes égoungoun-Oro, Gilbert Fanou dignitaire du culte Tokoui, Hounongan Djêkpé yélignan, du culte Thron Kpéto déka Alafia se confiant tous à notre équipe de reportage se sont réjouis de la célébration qui permet de mettre en relief les réalités de notre continent.
Ils ont remercié le Président Nicephore Soglo qui a institué cette fête en 1994. Mais unanimement ils ont déploré l’absence de soutien du gouvernement dans l’organisation des présentes festivités et ceci depuis l’avènement du régime de la rupture. C’est une insuffisance qu’il faut corriger au plus vite recommandent ces gardiens de la tradition de la ville de Parakou.
Les manifestations se sont poursuivies jusqu’à tard dans la soirée de ce mardi avec différents autres sacrifices et des réjouissances chacun dans son Temple autour de ses fidèles.
Ulrich ABALO