Jour après jour, l’UNICEF travaille au cœur de certaines des régions du monde les plus difficiles d’accès pour atteindre les enfants et les jeunes les plus vulnérables et leur offrir protection, santé et éducation, mais aussi la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel. Parmi eux, on peut citer les enfants de la rue qui, de plus en plus, sont oubliés par notre société. Avec condescendance, on les appelle enfants de la rue, parce qu’ils n’ont pas de parents. Et dans plusieurs cas, ils en ont mais, pour différentes raisons, dislocation de la cellule familiale, indigence et analphabétisme des parents, échec de la scolarisation, ils ne peuvent plus vivre en famille. Que vais-je vous demander aujourd’hui comme bonne action à mener ? Ce ne sera ni charité, ni faveur, mais la reconnaissance du droit de l’enfant à davantage de respect pour son intérêt. Le respect par la société de « l’intérêt supérieur de l’enfant » est une idée essentielle, inhérente à toutes les cultures. Les enfants ne symbolisent-ils pas la pérennité de la famille, du groupe, de la nation, voire de l’humanité ? Au-delà des mots, est-ce que l’idée trouve sa traduction dans la réalité?
N’y a-t-il pas des enfants de la rue dans notre quartier ? Comment se sont-ils retrouvés dans cette posture ? Que faisons-nous pour les aider à retrouver leur famille? Pensons-nous toujours à l’avenir de nos enfants dès qu’on se retrouve dans une crise familiale ? Chez nous, est-ce que l’intérêt supérieur de l’enfant est la considération déterminante dans l’adoption des lois ? Quelle orientation accordons-nous à l’enfant de la rue ? Les enfants de la rue vivent en marge de la société et dans des conditions très difficiles. Commençons par regarder autour de nous. Identifions-les et faisons appel à la Police Républicaine afin qu’on puisse les chercher et les orienter vers les Centres de Promotion Sociale de notre pays. Les contacts des établissements de protection des enfants errants et des enfants de la rue de notre zone doivent être enregistrés dans notre téléphone. Si ce n’était pas le cas, faisons en sorte de les avoir sur nous dès aujourd’hui. C’est l’exercice du jour qui nous permettra de maintenir demain, notre pays, dans un environnement sécuritaire. Pourquoi?
Les enfants de la rue sont les plus pauvres des pauvres, sans même que ce soit de leur faute. Obligés à arpenter les rues, ils sont défavorisés sur le plan affectif, matériel, physique et éducatif. Vivant au seuil de la mort, ils quêtent, volent et errent dans les villes, en passant la nuit dans les gares routières, sous les ponts et dans les habitations abandonnées. Enfant de la rue aujourd’hui c’est un sans domicile fixe (SDF) ou agresseur demain. C’est une bombe sociale que nous pouvons désamorcer. Agissons !
ZOGO Hugues Hector